Une idée d’escapade loin de la foule dans les Bouches-du-Rhône : la côte Bleue. Située à l’ouest de Marseille, c’est la façade maritime de la chaîne de l’Estaque longue de 28 kilomètres reliant Marseille à Martigues. Un endroit idéal pour se baigner l’été mais aussi pour randonner en toute saison. On y a passé un super week-end en juillet dernier ! Je vous raconte tout ça dans cet article.
Moins connue mais tout aussi magnifique que le parc national des calanques, la côte Bleue désigne une portion des côtes méditerranéennes françaises. De l’Estaque à l’ouest de Marseille jusqu’à l’embouchure de l’étang de Berre à Martigues, le littoral de la côte bleue offre des paysages magnifiques. Son nom fait d’ailleurs référence à la couleur bleue translucide qui borde les massifs rocheux. Tout le long des criques calcaires se succèdent abritant des petits ports de pêche et des plages parfois difficiles d’accès.
Cet été, nous avons eu la chance de profiter de cet endroit encore un peu confidentiel le temps d’un week-end. Au-delà de la randonnée et des nombreuses baignades, nous avons aussi profité d’une chambre d’hôtes avec un confort et une vue incroyable, d’une soirée gourmande dans le joli port d’Ensuès-la-Redonne, d’un déjeuner très savoureux dans un cadre idyllique à Niolon et d’une balade estivale dans les rues colorées de la belle Martigues.
Le sentier des Douaniers
Historiquement liés à la Révolution française, les sentiers des douaniers représentent les anciens chemins empruntés par les douaniers qui surveillaient les côtes pour tenter de limiter la contrebande sur les tissus, l’alcool et le tabac.
Entre Ensuès-la-Redonne et Niolon, le sentier des Douaniers permet d’accéder à 8 superbes calanques. Elles sont moins fréquentées et plus agréables en été que celles du parc national des calanques car elles sont inaccessibles en voiture pour ceux qui n’ont pas de laisser-passer. Le sentier des Douaniers ou du Littoral traverse les plus beaux paysages de la Côte Bleue et offre aux amoureux de randonnées de nombreux chemins de marche entre mer, forêt et rochers. Vous pouvez le parcourir dans un sens comme dans l’autre.
En démarrant de la calanque d’Ensuès-la-Redonne en direction de Niolon, vous empruntez un itinéraire de 7 kilomètres qui vous prendra environ 3 heures aller, sans compter les pauses baignades ou le déjeuner. Le grand avantage de cette randonnée c’est que vous pouvez effectuer l’aller à pieds et le retour en train dans un sens ou dans l’autre grâce au TER qui va de Marseille à Miramas et s’arrête dans les gares d’Ensuès et Niolon. Je vous conseille de prévoir un temps de randonnée assez large et de bien vérifier les horaires des trains, ils sont réguliers mais le dernier passage du train est aux alentours de 19h -20h.
Personnellement nous sommes partis d’Ensuès-la-Redonne car c’est là où se situait notre gîte. Nous avons pu emprunter rapidement le sentier via un portillon accessible dans la rue. Une fois sur le sentier nous nous sommes dirigés vers la gauche avec la mer sur notre droite et nous sommes vite arrivés sur la calanque des Anthénors. La vue au-dessus de la calanque est sublime. Il faut délaisser le chemin sur la gauche et descendre les escaliers pour se retrouver sur la première crique des Anthénors. Une deuxième est accessible en contournant le rocher sur votre droite et en mouillant un peu les pieds.
Reprendre le sentier des douaniers pour continuer à longer le littoral en direction de la calanque des Figuières. On arrive sur la pointe de la calanque, il faut continuer le chemin constitué de petits buissons puis descendre un passage caillouteux pour atterrir sur la route. Cela nous fait arriver sur le port des Figuières qui est sur notre droite. Il faut longer le port et emprunter les escaliers qui grimpent sur les hauteurs. Attention les escaliers se divisent en deux et il faut délaisser les escaliers partant sur la gauche qui appartiennent au « Grand sentier de la côte bleue ». Rester sur les escaliers qui bordent le littoral. La vue sur la mer et le port est splendide.
A un moment donné, il faut emprunter sur la gauche des escaliers qui montent fort et qui sont bordés par 2 grillages. Cela nous ramène dans une zone résidentielle. Sur les escaliers le marquage est rouge et blanc. En poursuivant sur notre droite, cela nous ramène dans l’allée « Beau rivage ». Au bout de l’allée vous pouvez prendre le « chemin de Méjean » qui sera sur votre droite et qui fait partie du GR de la cote bleue. Toute cette portion de marche s’effectue sur une route. Au bout du chemin nous arrivons face à la calanque du petit Méjean. Personnellement c’est la calanque que nous avons préférée, elle est étroite et il n’y avait que 4 personnes. L’eau était transparente et les poissons étaient au rendez-vous 🙂
On peut ensuite se diriger vers la calanque du grand Méjean en prenant le chemin du « Tire cul ». Il y a ici un bar et pas mal d’animation avec les habitués qui bronzent au bord du port et se regroupent pour boire l’apéro. Le temps de regarder la pancarte qui indiquait la suite du parcours, plusieurs personnes sont venues à notre rencontre pour nous renseigner. Leur accent chantant et leur bienveillance nous ont mis du baume au cœur. Ils nous ont expliqué que c’était possible de se baigner tout au long du parcours à condition de savoir parfois descendre dans des endroits escarpés. Ils nous ont aussi mis en garde sur la chaleur et le manque d’eau mais nous étions bien équipés. Il y a d’ailleurs un point d’eau le long du port.
Nous avons pris les escaliers en direction des hauteurs de la calanque puis nous avons poursuivi jusqu’à la grotte marine du Méjean et jusqu’au Cap Méjean. Le sentier continue ensuite en suivant la courbe de la côte. Tout en montée, il permet de rejoindre la calanque de l’Erévine en 20 minutes (c’est une randonneuse qui nous l’a dit).
Nous avons préféré faire demi-tour pour nous rebaigner dans les calanques que nous avions appréciées. Avec une forte chaleur, 38° degrés ce jour-là, la baignade l’a emporté sur la randonnée.
Pour ceux qui souhaiteraient poursuivre le parcours et récupérer le train à la gare de Niolon, je vous mets ici l’itinéraire que nous avons suivi (nous l’avons réalisé dans l’autre sens) :
Le balisage du sentier est un trait bleu mais on ne le voit pas très souvent, en revanche on voit parfois des traits rouge et blanc qui représentent le GR dont nous empruntons quelques chemins. Le mieux quand on a un doute, c’est de s’orienter à l’aide du GPS et de la carte proposée sur Visorando. A plusieurs endroits, certains chemins se croisent et peuvent nous induire en erreur.
Apparemment la calanque de l’Érevine vaut le détour, nous serons heureux de la faire une prochaine fois. Après l’Érevine, vous trouverez la calanque du Jonquier dont la deuxième du même nom offre une belle vue sur le viaduc. Peu de temps après vous arriverez sur la calanque de Niolon composée d’un port, de quelques restaurants et d’une petite plage.
Notre belle chambre d’hôtes : les terrasses des Anthénors
Durant ce court séjour, nous avons dormi une nuit aux «Terrasses des Anthénors». Une jolie chambre d’hôtes qui porte bien son nom car la vue sur les calanques environnantes et le viaduc du train est superbe. Ce qui est superbe également c’est l’hébergement : un studio avec une chambre en bas, une chambre en haut, une énorme terrasse dont la vue est imprenable. Le confort est au rendez-vous avec une bonne literie, une douche moderne à l’italienne, un espace repas à l’intérieur et sur la terrasse, un mini frigo, micro-onde, climatisation … Sur la terrasse il y a également un canapé d’angle avec table basse et des transats. L’établissement dispose également d’une autre chambre avec 2 couchages et une terrasse.
Carole et José nous ont accueillis avec sourire et convivialité. D’une grande gentillesse, ils nous ont donné des conseils sur la région. Ils ont même réservé notre restaurant pour le repas du soir ! A notre retour de randonnée nous avons partagé un apéritif improvisé avec nos hôtes, l’autre couple qui séjournait dans le gîte et deux voisines de passage. Un moment agréable et authentique que l’on n’a pas oublié.
Si vous souhaitez découvrir l’hospitalité et le charme du sud, c’est là-bas qu’il faut vous rendre !
Goûter les saveurs locales
L’Auberge des Calanques à Ensuès-la-Redonne
Sur les conseils de Carole nous avons dîné au restaurant du port d’Ensuès, l’Auberge des calanques. C’était plus pratique pour nous car nous ne voulions pas reprendre la voiture. L’Auberge est surtout un restaurant d’habitués et c’est très plaisant de se retrouver au milieu des habitants dans un des commerces qui anime le quartier. Ambiance garantie ! L’auberge propose principalement des produits de la mer mais elle a aussi quelques plats sans viande et de belles pièces de viande pour ceux qui préfèrent. Le cadre est authentique et cosy. On sent bien le caractère Marseillais du patron et des employés mais cela n’est que plus sympathique ! Pour ma part j’ai dégusté une brochette de thon et des légumes provençaux. Mon ami a pris une entrecôte et des frites, on s’est régalés. Je vous avoue que le serveur s’est trompé deux fois, il m’a amené le mauvais plat et le mauvais dessert. Ça m’a fait rire et je n’ai pas regretté ces petites maladresses parce que le repas était simple et bon. Si vous êtes plutôt flexible et que vous aimez les ambiances décontractées et les plats sans chichi, je vous conseille ce restaurant, si ce n’est pas le cas je vous le déconseille 🙂
La Pergola à Niolon
Et voici mon coup de cœur du séjour ! Nous avons eu le plaisir d’y déjeuner le dimanche quelques heures avant de repartir pour Montpellier. Cette adresse m’a également été conseillée par Carole et ses voisines.
Ce qui nous attire tout de suite dans ce restaurant c’est d’abord la vue imprenable sur le port de Niolon. La végétation soigneusement domptée sur la terrasse permet d’entrevoir les bateaux à travers un feuillage en forme de cœur. En lisant le menu, on apprend que ce lieu est chargé d’histoire : la cave du restaurant a servi de poudrière pour la défense de la rade de Marseille tandis que la bâtisse logeait les nones de la paroisse locale. Pendant la seconde guerre mondiale, tout a été réquisitionné par les allemands qui en firent un lieu stratégique. C’est ensuite devenu un hôtel-restaurant fréquenté par des brigands et prostitués. En 1987 le feuilleton « La calanque » y a été filmé, tout comme le clip de Tino Rossi « l’Aïoli ». Depuis 2016 le restaurant familial « la Pergola » propose une cuisine méditerranéenne savoureuse. De nombreuses vies pour ce sublime lieu !
Revenons à notre assiette, j’ai dégusté un magnifique ceviche de thon avec des petites pommes de terre grenailles. Quentin a pris une seiche et du riz à l’encre de seiche. En dessert, j’ai pris une sphère au chocolat, c’était magique.
Vous l’aurez compris, je vous conseille à 100 % cette adresse, même si les prix sont un peu élevés ça vaut le coup (et le coût) !
Pour continuer, découvrez l'article sur Martigues "La Venise Provençale"
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Les terrasses des Anthénors à Ensuès-la-Redonne
Restaurant La Pergola à Niolon |
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