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Flâner dans la « Venise Provençale »

Lors de notre week-end sur la côte Bleue à l’ouest de Marseille, nous avons fait une halte de quelques heures dans la jolie ville de Martigues. Celle que l’on surnomme la « Venise Provençale » est un ancien village de pêcheurs qui malgré l’affluence touristique a su garder son âme d’Antan.

Comme posée sur l’eau, cette jolie ville colorée et fleurie nous fait tout de suite nous sentir dans le sud de la France. Le charme de ses canaux, de ses îles et de ses ponts, n’est sûrement pas étranger au fait qu’on lui ait attribué ce surnom. Martigues se découpe en trois quartiers distincts : Ferrières, l’Île et Jonquières.

Le quartier de l’Île

Visiter l’Ile de Martigues c’est un peu comme se retrouver dans un monde à part, aux portes de Marseille. Personnellement, nous nous sommes garés dans le centre ville sur le parking des « Place des Aires » qui longe le canal Baussengue d’un côté et l’étang de Berre de l’autre. Pour atteindre la presqu »île il suffisait ensuite de prendre le pont bleu. Depuis le quai Kléber, la vue sur les quais des Girondins en face est déjà très jolie.

Quai des Girondins © AC
Quai des Girondins © AC

Nous nous sommes lancés à l’assaut des petites rues en commençant par la « rue de la République ». Rue marchande colorée et bien décorée elle nous a amenée directement sur les quai Marceau et Brescon qui hébergent le célèbre « Miroir aux oiseaux ». C’est à cet endroit que se croisent le canal Saint-Sébastien et celui du Galiffet.

Un décor enchanteur s’offre à nous : une sorte de plan d’eau parsemé de barques de pêches traditionnelles (les pointus) derrière lesquelles se dressent des anciennes demeures de pêcheurs. Toutes d’une jolie couleur pastel, elles reflètent l’âme artistique et chaleureuse de Martigues. Véritable tableau de maître, l’ensemble formé par les canaux est classé depuis 1942. Dès le début du XIXème siècle, le miroir aux oiseaux a attiré et inspiré de nombreux artistes comme Eugène Delacroix, Camille Corot, Raoul Dufy ou encore Émile Loubon.

Miroir aux oiseaux Martigues © AC
Miroir aux oiseaux Martigues © AC

Après cette belle parenthèse, nous avons longé le quai Aristide Brian qui sert de quai à de nombreux petits bâteaux. En chemin nous découvrons les statuts en bronze de Bourvil et Fernandel créées en 2020 pour rendre hommage au film « la cuisine au beurre » filmé ici dans le quartier de l’île en 1963.

Statue de Fernandel et Bourvil © AC
Statue de Fernandel et Bourvil © AC

Nous dépassons la médiathèque pour aller prendre l’air sur « la pointe San Crist ». En cette chaude et étouffante journée d’été quelques familles s’étaient regroupées ici pour profiter des jeux d’eau et de la vue sur le canal Galiffet. Une vue qui n’a rien d’exceptionnel puisque nous avons surtout vue sur le pont de l’autoroute. Cette pointe artificielle a été construite en 2010 pour prolonger l’île vers l’ouest. Mesurant 130m de long et 30 m de large, elle a des allures de bout du monde. En son centre trône la sculpture géante de Bernar Venet qui représente des figures de proue de navires. Les dernières villes à avoir pu exposer de telles pièces ne sont autres que New-York, San Francisco, Pékin, Berlin, Paris ou encore Tokyo.

Pointe San Crist © AC
Pointe San Crist © AC

Nous retournons sur nos pas via le quai des Anglais, et nous prenons le petit pont à côté des statues en bronze dédiées au film «la cuisine au beurre». En nous baladant de nouveau à l’intérieur du quartier de l’île, nous sommes tombés sur la maison des arts et de la photographie recouverte de photos et de coupures de journaux. En face on a découvert le «mur fontaine», rue des Cordonniers. On s’est promenés aux grès des petites rues colorées et on a profité de l’âme artistique de ce quartier où des dessins et peintures sont affichés dans les rues.

D’ailleurs saviez-vous que Martigues était le nouveau Hollywood du sud de la France ? En 6 ans plus de 600 tournages ont été réalisés. De « Toni » à « Serpent Queen » en passant par « Camping Paradis », « La stagiaire », « Caïd » ou encore « Downtown Abbey », le pays de Martigues s’est affirmé comme terre de cinéma.

Les jolies rues de Martigues © AC

Le quartier de Ferrières

Nous avons retraversé le pont « rue de la République » pour aller découvrir le quartier de Ferrières situé au nord de l’île. A la sortie du pont, nous tombons de suite sur une autre statue. Celle du « pêcheur et de la Ramendeuse ». Créée en 2010 par le Toulousain Sébastien Langloys (même sculpteur que «la cuisine au beurre »). Elle représente un pêcheur et une remailleuse de filet au début du 20ème siècle. La découverte de ces statues en bronze est une étape sympathique lorsque l’on veut visiter Martigues.

Tout était paisible en ce dimanche d’été. En reprenant le chemin en direction du parking « Place des Aires » nous avons été attiré par l’ambiance festive d’une paillote installée au bord de l’étang de Berre. Petit chalet, parasols en feuilles de cocotier, quelques tables, quelques jeux et un bel espace pour poser sa serviette, tout y est. Il est possible de se baigner ici dans l’étang de Berre qui est d’ailleurs le plus grand étang d’eau salé du sud de la France. L’ambiance est estivale et conviviale dans ce petit coin de Martigues.

Malheureusement il ne nous restait plus de temps, mais ce que nous avons vu nous a donné envie d’y revenir plus longtemps.

Paillote installée en bordure de l'étang de Berre
Paillote installée en bordure de l'étang de Berre

Les incontournables

Martigues est une jolie ville qui vaut vraiment le détour. Si vous y allez, le temps d’un après-midi, d’un week-end ou même pour y passer des vacances, voici quelques incontournables:

  • L’île aux oiseaux (au cas où j’avais pas assez insisté 😉 )
  • Le quartier de l’île
  • Le petit port de pêche de Carro
  • Les belles plages : la plage du verdon, de sainte-croix, de carro …
  • Les musées de la ville : Galerie de l’Histoire de Martigues (rez de chaussée de l’hôtel de ville), Musée Ziem, la cinémathèque
  • Les monuments et sculptures : l’église de la Madeleine, les statues de bronze, la pointe San Crist
  • Le parc de Figuerolles (le poumon vert de Martigues)
  • A ne pas manquer aux alentours : randonner et se baigner sur la côte bleue, visiter Marseille, aller à Carry-le-Rouet, Ensuès-la-Redonne, le parc national des calanques …

>> Plusieurs parcours libres existent pour visiter Martigues : le parcours archéologique qui part du centre-ville en direction de la côte bleue en passant par des sites antiques, le carnet de balade urbaine proposée par l’office de tourisme ou encore le parcours d’eau.

J’espère que cet article vous aura donné envie de visiter Martigues 🙂 Je le compléterai au fur et à mesure de mes découvertes. N’hésitez pas à me laisser vos impressions ou suggestion en commentaire.

A bientôt 🙂

Adeline – Inspiration Occitane

Découvrir l'article "Randonner sur la côte Bleue"

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