Dans le paysage Héraultais, le Pic Saint-Loup et l’Hortus dominent le ciel. Respectivement à 658 et 512 mètres de haut, ils offrent de belles possibilités de balades avec vue. Au cours de cette randonnée diversifiée, Inspiration Occitane vous propose également d’aller faire un tour au château de Viviourès.
Environ 8 kilomètres de rando, 540 mètres de dénivelé, le tout en à peu près 4h, vous êtes prêts ?
Ce circuit de randonnée est diversifié, impossible de s’ennuyer entre la montée vers le château, les nombreuses vues, le chemin qui longe la falaise, les descentes un peu techniques …
Une randonnée pour les avertis
Mais je préfère préciser qu’il est plutôt réserver aux randonneurs aguerris ou du moins qui n’ont pas peur des descentes un peu sportives. Il y a deux points de vigilance que je tiens à vous dire d’entrée de jeu : il y a un passage où l’on doit faire un peu de désescalade avec une corde. Autre endroit qui peut poser problème : juste après la courte désescalade, il y a une longue descente à faire sur des cailloux qui glissent sous les pieds. Ça peut paraitre anodin et ce n’est pas très impressionnant car la pente est longue et pas très abrupte, mais c’est la partie que j’ai trouvé la plus compliquée. Il faut y aller doucement pour ne pas risquer de se faire mal aux chevilles ou finir sur les fesses. Personnellement je n’ai pas beaucoup apprécié cette partie, peut-être parce-que je manque de patience et que je marche avec la délicatesse d’un dinosaure. A chacun de mes pas, j’avais l’impression de provoquer un éboulement. Heureusement, j’avais quelqu’un sur qui m’appuyer sinon j’aurais envisagé de me laisser rouler … Si cette pente vous inquiète, allez-y à plusieurs et appuyez-vous les uns sur les autres, ça promet d’être un bon moment 😉
Pour faire cette randonné (comme pour toutes les autres d’ailleurs) il faut impérativement des chaussures de randonnée, de l’eau (au moins 1L par personne), de quoi se couvrir la tête, et de la crème solaire.
Voilà maintenant que j’ai terminé mes petites mises en garde, on peut commencer 🙂
Le circuit
Le point de départ se situe sur un parking à droite sur la départementale D1 entre Saint-Mathieu-de-Tréviers et Notre-Dame-de-Londres peu de temps après avoir dépassé les routes qui mènent au domaine de l’Hortus (borne kilométrique 28). Sur Google maps, le parking est identifié comme étant celui du château de Viviourès.
Vous pouvez ensuite continuer le sentier assez large à pieds. Ce long sentier est plat ce qui est agréable pour commencer. Assez rapidement nous allons tourner à gauche et suivre un petit chemin qui monte dans les bois. Cet endroit peut être difficile à voir, comme repère vous trouverez un petit tas de pierres (cairn) et un arbre sur lequel quelqu’un a mis de la peinture jaune.
La montée est agréable et ombragée. Ça monte assez fort. Sur la gauche vous commencez déjà à voir le pic Saint-loup et sa crête jusqu’au château de Montferrand. La vue est superbe !
En une vingtaine de minutes vous êtes déjà rendus au pied des ruines du château de Viviourès. On se sent tout petit face à ce monument construit tout en haut d’un éperon rocheux. En bas vous pouvez arpenter quelques ruines et profiter de la belle vue sur la garrigue environnante.
La première mention connue du château de Viviourès date du XIème siècle, à l’époque on l’appelait le château de la Roquette (Castrum de Rocheta). Il appartenait au comte de Melgueil (Mauguio) et servait de place forte et d’habitation. Plus tard il fut la propriété de la famille Lautrec au XVIe siècle, il est alors abandonné et tombe en ruines. Le nom château de Viviourès viendrait d’une famille qui occupa un mas à côté de la forteresse jusqu’au XVIIIe siècle. Cette famille s’appelait « Bevieures » qui viendrait de l’occitan « bien viure » (« lieu où il fait bon vivre »). Les restes du château sont inscrits au titre des monuments historiques depuis 1940.
La randonnée contourne le château en longeant la crête. On est passé près du château sans vraiment savoir comment y aller. Comme il était en hauteur perdu au milieu des rochers on ne savait pas si nous pouvions y accéder. Mais en regardant sur le web et sur Instagram, j’ai vu pleins de supers photos. Apparemment les ruines valent le détour, alors si vous souhaitez y aller pendant cette randonnée ou à un autre moment, je vous mets ici un lien qui vous explique comment vous y rendre.
Une fois le château contourné, vous pouvez suivre les marques de peinture jaune sur les rochers, les arbres … Il y a une alternance de plats, mini descentes, montées, replats … On se met à longer la crête de l’Hortus dans l’autre sens, avec toujours cette vue imprenable sur le Pic Saint-Loup. D’ailleurs d’en haut, la vue embrasse l’Hérault jusqu’à la mer, vous pouvez même voir le Mont Ventoux. C’est une autre perspective intéressante de l’arrière-pays Montpelliérain. Si vous suivez les marques rouges, vous serez au plus près de la falaise et il faut parfois mettre les mains. Mais la végétation généreuse ne permet pas tout le temps de s’approcher aussi près, alors des fois il faut suivre les marques jaunes, des fois les marques rouges et même improviser. Le chemin longe la crête sur 2 kilomètres donc tant que vous avez la vue du Pic Saint-Loup sur votre droite, vous être sur le bon chemin. Il y a souvent des passages en balcon ou des belvédères pour observer les magnifiques et vertigineuses vues sur la plaine. Vous aurez peut-être la chance d’observer des personnes qui font de l’escalade. N’hésitez pas à ouvrir les yeux sur la végétation environnante, chênes verts, pins, fleurs de garrigue, arbustes, sarriette, fenouil … la garrigue Héraultaise est riche de 1000 senteurs et saveurs. Je ne repars jamais d’une rando sans mon petit bouquet de thym et romarin.
Après un long moment à longer la crête de l’Hortus, vous arrivez au niveau des rochers du Pas de Loup, et vous apercevrez une descente, comme une faille dans la roche sur votre droite. Lors de notre premier passage, nous l’avions ratée car elle est peu visible. Mais grâce à la trace GPX nous avions vu que nous étions allé trop loin et nous avons fait demi-tour. Dans l’autre sens, la petite descente est plus visible. Afin de vous guider au mieux, je vous conseille de vous doter d’une application qui permet de lire les circuits GPX, cela permet de consulter l’itinéraire et de voir où vous vous trouvez sur la carte. Je vous en parle un peu plus loin.
Cette descente s’appelle la descente du Pas de Loup. C’est la fameuse descente en désescalade.
Comme vous le voyez en photo, elle n’est pas très longue et est bordée par des rochers. Une corde est installée pour nous permettre de nous accrocher. La meilleure solution est de se retourner pour faire face à la roche, comme à l’escalade, cela permet de bénéficier de toute l’amplitude de nos bras et jambes. J’ai personnellement tout descendu de face, en m’asseyant sur chaque rocher, je me sentais en sécurité mais à un moment donné mes jambes étaient trop petites pour me permettre de descendre d’un rocher. J’ai donc dû me retourner en positionnant mes pieds d’abord puis mes mains et en prenant mon temps. J’ai compris que j’aurais dû me positionner comme ça dès le début. Honnêtement ce n’est rien de très sorcier, en prenant notre temps et en étant plusieurs on s’en sort facilement. J’ai trouvé cette descente super sympa, j’espère que ce sera pareil pour vous !
A partir de cette descente, il faut suivre les marques rouges pour retourner au point de départ. Nous sommes donc sur un terrain un peu plus difficile. Les points rouges nous emmènent sous la falaise et nous font tout redescendre en transversal. Dès le début la pente est un peu raide et les cailloux glissent sous les pieds. Certains passages sont en terre mais ça glisse aussi. On arrive ensuite face à ma descente préférée (ironie), la grande descente finale qui va nous ramener vers le chemin forestier du début. On peut presque l’apercevoir tout au bout, mais avant ça il va falloir descendre cette longue pente glissante pleine de pierres. Et là ça fait mal aux mollets, j’ai essayé de descendre en pas chassés pour ne pas trop glisser mais c’est looong et ça glisse quand même. On a aussi essayé de faire le chemin en parallèle dans les bois, mais avec les feuilles la terre glisse aussi et en prime on se coince dans les ronces. Donc ici je pense que c’est chacun sa technique, cette descente met notre patience à l’épreuve. On aurait presque envie de courir tout droit, mais ce n’est sûrement pas une bonne idée. Enfin on retrouve la terre ferme et le chemin plat qui nous ramène au parking. Il faut donc prendre à droite à la fin de la descente pour retrouver la voiture.
Sur le chemin du retour, vous pouvez faire un détour par la grotte de l’Hortus. Vous la verrez d’indiquée sur l’itinéraire que j’ai mis en dessous. Mais apparemment elle est fermée avec des grilles tout autour. Vous pouvez toujours aller y faire un tour pour profiter de la vue et voir par vos yeux. Nous on en n’avait plein les pattes alors on s’est contentés de retourner au parking. Nous irons explorer ce coin une prochaine fois.
Cette randonnée est vraiment top, parfois ombragée, parfois ensoleillée avec de belles vues tout le long du parcours. Comme vous l’avez vu elle n’est pas ennuyeuse et on fait même un arrêt culturel en chemin. Les 2 descentes apportent un petit côté fun qui est attrayant aussi 🙂
L’itinéraire à télécharger
Même si les randonnées sont balisées, le marquage peut être parfois difficile à trouver. Et si vous souhaitez une randonnée hybride en mélangeant les difficultés, comme pour celle-ci, il vaut mieux avoir une application sur son téléphone qui permette de suivre le parcours.
>> Visorando
J’utilise souvent Visorando que je trouve simple et détaillé. Vous avez en premier lieu la fiche technique de la rando (temps, dénivelé, difficulté, point de départ), la description détaillée, les infos pratiques, des photos, des commentaires …
Vous pouvez soit la consulter directement dans l’application, soit la télécharger en pdf ou en trace GPX. Les traces GPX sont des formats de fichiers qui permettent d’échanger des coordonnées GPS, cela permet de tracer un itinéraire avec plusieurs points. Ce sont souvent les randonneurs avertis qui créent leur trace GPX et la partage.
Je vous mets ici le lien vers la randonnée « La Corniche de l’Hortus » qui est en fait presque la même randonnée qui celle que je viens de vous présenter mais dans l’autre sens.
>> Lecteur de trace GPX
Si vous souhaitez réaliser exactement la même randonnée que moi, voici la trace GPX que j’ai suivi.
- Sur le site Route You, vous pouvez cliquer sur « télécharger la trace GPX ».
- Ensuite il vous faudra télécharger sur votre téléphone une application capable de lire ce type de fichier.
- Personnellement j’ai téléchargé sur mon téléphone Android l’application gratuite « GPX Viewer » que je trouve très bien. Vous pouvez aussi d’abord télécharger l’application et ensuite le fichier, comme ça le fichier s’ouvrira directement dans l’application.
- Vous verrez tout de suite l’itinéraire qui s’affiche sur le mobile. Vous pouvez zoomer dessus pour voir les détails.
- Une fois que vous serez sur place, si vous activez votre localisation, vous verrez où vous vous situez par rapport à l’itinéraire et vous n’aurez qu’à le suivre. En regardant votre téléphone de temps en temps vous verrez si vous êtes dans le bon sens ect… C’est très intuitif.
J’espère que mes explications étaient suffisamment claires et détaillées. Il me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne marche ! N’hésitez pas à me faire vos retours pour que j’améliore l’article si besoin et à liker si ça vous plait.
Profitez bien et à bientôt 🙂