Nîmes est une ville du sud de la France située dans le département du Gard en région Occitanie. Riche d’un patrimoine historique et naturel exceptionnel, d’un climat méditerranéen et de nombreuses festivités, Nîmes est une ville où il fait bon vivre. Surnommée la « Rome Française », elle est à la fois Gauloise, Romaine, Camarguaise, Cévenole … Une identité forte pour une cité qui a su se renouveler à travers les époques.
Nemausa : Une puissante ville Romaine
La fondation de la ville de Nîmes remonte à l’Antiquité. En 120 avant JC une tribu celte nommée Volques installée près d’une source abondante (Nemausus) est contrainte d’accueillir les légions de Rome. C’est ainsi qu’est née la ville gallo-romaine de «Nemausa» et la colonie «Augusta Nemausus». Mais la romanisation de Nîmes commence véritablement au cours du 2ème siècle avant JC. Nîmes devient «colonie de droit latin» et se dote de somptueux monuments. L’empereur Auguste et ses successeurs en font une ville de promotion de la romanité en Gaule.
Idéalement située sur la via Domitia qui relie Rome à l’Espagne, Nîmes connait alors son apogée sous le règne de l’Empereur Auguste : 25 000 habitants, une enceinte longue de 7km englobant 220 hectares. Elle devient la troisième plus grande superficie urbaine des Gaules. On y construit un capitole, des temples, des thermes, un théâtre et un amphithéâtre. Gouvernée comme Rome par une curie dont les membres, les décurions, étaient élus par le peuple, elle joua un rôle puissant sur la zone du Bas-Languedoc.
Il reste aujourd’hui de cette époque la Tour Magne, les arènes, la maison carrée, le temple de Diane et le sanctuaire de la Fontaine.
Entre déchéance et nouvelle ère
Envahie successivement du Vème au VIIIème siècle par les Vandales, les Wisigoths, les Francs, les Sarrasins, la ville fût réduite à l’état de bourgade. Au 8e siècle, elle est repliée sur elle-même. Sa taille est réduite à presque un dixième de la cité romaine. L’insécurité grandissante contraint la population à se réfugier dans l’amphithéâtre et à le transformer en forteresse en cas de danger. Les remparts romains servent de carrière où chacun vient se servir. Différents quartiers dont celui de la Fontaine sont abandonnés.
A partir de l’an mil, Nîmes sort de sa léthargie. Une nouvelle enceinte est construite. Grâce à la vigne, à l’olivier et à l’élevage du mouton, les échanges commerciaux redémarrent. Et là encore, la Source Nemausus intervient. Ses eaux qui courent à travers la ville vont durant plusieurs siècles amener la prospérité aux tanneurs, teinturiers et marchands d’étoffes.
Au 15e siècle, les guerres de Religion font rage dans la ville devenue Huguenote. Les protestants écartés de la vie publique se tournent vers le commerce et la production manufacturière. Bientôt, la production d’étoffes et du bas de soie s’exporte en Europe et aux Indes espagnoles. Les deux tiers de la population active de Nîmes sont employés dans le textile. De superbes hôtels particuliers sont réalisés. La ville s’enrichit et s’industrialise. L’industrie de la soie se reconvertit dans la confection de châles grâce aux premiers métiers Jacquard initiés par Turion, un ouvrier nîmois.
Trente années de réussite placent Nîmes l’industrielle à un rang Européen. Mais au milieu du 19ème siècle, un concurrent de taille vient tout déstabiliser : Lyon ! Avant de tout perdre, on réinvesti les capitaux dans les vignobles. La culture de la vigne est facilitée par la construction du canal du Midi, le transport du vin par celle du chemin de fer à Nîmes. C’est une nouvelle ère de prospérité.
La Métropole d’aujourd’hui
Ville d’Art et d’Histoire, Nîmes compte aujourd’hui environ 150 000 habitants. Forte de son passé prestigieux, c’est une ville culturelle et artistique incontournable où les richesses du passé se mélangent au présent. La ville a largement débordé de son site initial et s’est étendu vers le nord au contact de la garrigue, vers les Costières au sud et en direction du Rhône vers l’est.
La ville de Nîmes est d’abord un centre tertiaire, administratif, judiciaire, commercial, religieux (évêché), militaire (base aérienne, centre d’instruction militaire…), et touristique. Avec 300 jours de soleil par an, la qualité de vie y est appréciée par les habitants et visiteurs.
Bien qu’il s’agisse d’une ancienne ville industrielle, cette activité n’est plus très représentée de nos jours, il subsiste encore l’agroalimentaire et surtout la confection des textiles. Mais les industries de pointe se développent avec notamment la recherche en informatique et en biotechnologies.
A ne pas rater
- L’amphithéâtre ou les arènes de Nîmes : L’un des amphithéâtres le mieux conservé de l’époque romaine. Dès la fin du 1er siècle, il accueillait des combats de gladiateurs et des chasses de bêtes sauvages. Plus tard au Moyen-âge, il devient forteresse pour abriter la population, puis il est occupé par des maisons privées jusqu’au XIXème siècle. Aujourd’hui c’est le lieu de nombreux événements : corridas, congrès, concerts …
- La Maison Carrée : Seul temple du monde antique à être parfaitement conservé, la Maison Carrée faisait partie du Forum romain, le cœur économique et administratif de l’ancienne cité. Elle fut réalisée en l’honneur de Caïus César et de Lucius César, petit fils et fils adoptifs de l’Empereur Auguste. Elle sort d’une grande campagne de rénovation et a réouvert ses portes le 01 juillet 2022 lors d’une soirée d’inauguration.
- Les jardins de la fontaine, le temple de Diane et la Tour Magne : Située sur une colline en plein cœur de ville, ces jardins ont été créés au XVIIIème siècle à la demande du Roi Louis XV sur un ancien site historique. Véritable havre de paix, on y trouve encore quelques vestiges romains tels que le temple de Diane, monument énigmatique dont on ne connait pas la fonction, et la Tour Magne, la plus haute et la plus prestigieuse tour de l’enceinte romaine.
- Les hôtels particuliers du 16ème au 18ème siècle : En tant qu’ancienne ville industrielle, Nîmes a connu de belles périodes prestigieuses où les familles enrichies ont fait construire de sublimes hôtels particuliers : Hôtel Boudon, Hôtel de Fontfroide, Hôtel de la Baume, Hôtel Villard … Il y en a beaucoup à voir au cœur de l’Écusson.
- Les jolies places : Place aux herbes, Place de l’horloge, Place du chapitre, Place du marché …
- Le Pont du Gard et les vestiges de l’ancien aqueduc romain : On ne le présente plus ! Non loin de Nîmes, le Pont du Gard est le seul exemple de pont antique à 3 étages encore debout. Inscrit depuis 1985 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, il faisait partie d’un ancien aqueduc romain de 52 km qui acheminait l’eau d’Uzès à Nîmes. Tout autour les balades et baignades dans les gorges du Gardon sont possibles, on peut également aller admirer les vestiges de l’aqueduc. A l’entrée du site, le musée du Pont du Gard propose 2500m2 dédié à la romanité.
>> Pour plus de détails, vous pouvez lire mon article « Le Pont du Gard : une merveille de l’Antiquité » - Les événements incontournables : Le festival de Flamenco en janvier, le week-end Romain en avril/mai, la feria de Pentecôte (connue à l’international), le festival de Nîmes dans les arènes (concerts), les jeudis de Nîmes en été (concerts sur les places du centre-ville), la feria des vendanges (feria plus locale), les animations de Noël …
Aux alentours
Côté mer ou côté terre, la région de Nîmes est riche en découverte. Les beaux paysages ne manquent pas, tout comme les villes et villages pittoresques. Nîmes est un point de chute idéal pour partir à la rencontre de plusieurs territoires : la Camargue, les Cévennes, la vallée du Rhône, les gorges du Gardon …
Tout proche de Nîmes, de jolies villes s’offrent à vous, comme Uzès, Arles, Saint-Laurent d’Aigouze, Gallargues-le-Montueux, Sommières, Aujargues ou encore Junas.
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